L’encens oliban est issu d’un arbre nommé en latin Boswellia, qui pousse dans les régions désertiques orientales. En incisant son écorce, on obtient une gomme-résine aromatique appelée parfois « larmes de Somalie ». Considéré comme un arbre sacré, le Boswellia était vénéré par les civilisations anciennes. Aussi précieux et recherchés que l’or, les arbres à encens ont suscité de nombreuses expéditions et même provoqué des guerres. La reine de Saba, en Somalie, implora l’aide du roi Salomon pour protéger ses cultures d’encens. Quinze siècles avant J.C., la reine Hatchepsout fit graver sur les rocs de Deir el-Bahari l’image des trente et un arbres à encens que ses expéditions étaient allées quérir sur la terre de Dieu.
Phéniciens, Egyptiens et Hébreux faisaient un commerce important de l’encens. Tous ont laissé des témoignages écrits sur les pratiques rituelles de l’encens et son usage en médecine, notamment pour la cicatrisation des plaies profondes.
Quelle que soit la culture ou la religion, l’encens est perçu comme le lien de communication par excellence entre les humains et les puissances célestes. Son odeur incomparable en fait une huile essentielle intéressante à respirer pour la méditation.